mercredi 13 février 2008

La chanson qui rends amoureux 2

Dans le genre chanson qui fait toujours de l'effet, qui t'envoie dans un autre temps, en d'autres lieux, il y a toutes celles de cet album de Cabrel, Samedi soir sur la Terre...
Peut importe l'endroit, l'instant, en plein milieu de mes courses, dans ma voiture, dans mon canapé... j'en entends une de ces chansons et je pars ailleurs. Et puis il y a cette chanson, celle qui me touche encore plus que les autres, la chanson titre de l'album.

Nous sommes le week-end. Après une semaine à bosser, à se croiser au grès de nos rayons, à se faire des blagues ou à se donner rendez vous pour une pause, voilà le vendredi soir. A cette époque on trainait toujours tous les trois ensembles. Le Vendredi soir était le premier de ces 3 soirs où nous allions passer notre temps à trainer dans Tours. Le bowling, les cinés, les boites parfois, ou les bars. Et puis venait le moment où l'on allait soit chez notre pote A., soit l'on filait à Veretz chez tes parents. Oh il y en a eu des soirées mythiques, avec cette situation ambigüe... Officiellement tu étais avec lui, mon meilleur ami, mais en même temps que tu te mettais avec lui, tu m'avais laissé t'embrasser. Tout le monde ne peux pas comprendre, certains t'ont jugés, mais que connaissaient ils de ce qui se passait ? Il m'arrive encore souvent de parler de toi, d'avoir à expliquer comment nous en sommes arrivé à être trois. C'est marrant de voir le regard des gens changer au fur et à mesure que j'explique ce qui s'est passé, et comment de salope, tu deviens juste une fille qu'on apprécie...
Il y en a eu des soirées à écouter Cabrel ! C'est simple, c'est toutes celles où l'on écoutait pas Garou. Deux atmosphères, deux ambiances, mais qui finalement se recoupaient. L'album de Garou était plein d'amour, celui de Cabrel plein de nostalgie. Une ambiance plus sombre, qui colle bien à nos sombres et froides soirées d'hiver, dans mon pays que j'aime. Alors au coin du feu, il n'y avait que nous au monde. Toi, A., moi, Cabrel, l'alcool léger, la flamme, nos rires, nos caresses aussi. L'album commençait par La corrida, qu'on reprenait tous ensemble, et le tour de chant commençait. Il n'y avait pas de différences, de honte, on se lachait, chacun avec les spécificités de sa voix, on communiait... Quand venait cette chanson, je me sentais un peu en retrait. Présent, mais sur ma planète à moi...
Aujourd'hui encore, elle a un sens particulier pour moi... Ce qui est raconté, présenté comme étant normal, un simple flirt, la chose que tout le monde à vécu.... et bien je ne l'ai jamais vécu. Un manque flagrant de confiance en moi fait que je ne connais rien de cette façon d'engager une relation. Alors je la chantonne avec d'autant plus d'émotion, comme une chose que l'on connait sans l'avoir jamais vu. A chaque fois, je n'ai pas des souvenirs qui remontent du fond de ma mémoire, mais des rêves, des regrets.
Ce soir je viens de la réécouter, et rien à changé, les émotions sont les mêmes, les souvenirs sont revenus, comme si les 6 dernières années n'existaient pas. Alors ce soir, le blues est un peu plus fort que d'habitude... Même si je sais que cette époque est révolue, nous ne vivrons plus jamais ce genre de soirées ensemble, il me tarde de remonter chez moi.
A jamais, pour moi, cette chanson me rappelera notre amour...

La chanson qui rend amoureux du jour : Un samedi soir sur la terre de F. CABREL

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